Ancien cadastre et nouveaux lieux-dits :

Au cours de ce 19 ème siècle de nombreux lieux-dits furent habités, créant ainsi un nouvel hameau.

Le Moulin GUILLOT est déjà construit en 1840 (dans une première version appartenant à LAFAYE de chez GUILLOT, mais l’habitation ne vint que plus tard, le tout profondément remanié par la famille GENESTE. Entre temps, un meunier qui déjà, vers 1880 avait le sens de la publicité, avait apposé une affiche restée célèbre “Tant vaut moudre ici qu’ailleurs”

La scierie de Besbre est bâtie a partir de 1888 par Claude GAY dit DODIN (1851-1919) sur un terrain de famille dépendant de la Grange , la proximité de la rivière permis d’installer une chute d’eau actionnant une scie battante d’abord, circulaire ensuite C’est ce qui permis d’attribuer définitivement un nom à l’endroit , désigne d’abord sous le nom de « Les Pins » en raison de la présence d!une pinède qui recouvrait ces terres éloignées.

Quand ce fut habité (et les pins coupés) on parla (dans les registres) de la Grange et même de Jomaries.

Le fils aîné du précèdent autre Claude GAY dit petit DODIN r (1878) bâtit LE CHAMBON et à partir de 1912 et y exerçait le métier de.charron-carossier ; on l’appela d’abord “Roc Jardière” nom de l’énorme rocher que la toute nouvelle route a traversé. Celle-ci grâce aux nouvelles techniques réalisait un projet antérieur à 1880, celui-ci ayant été abandonné après le décès accidentel d’un carrier.

Comme c’est le cas précédent, le passage d’une route nouvelle insistait à s’installer en bordure Au MOULIN VOIRE. Henri COTE bâtit vers 1896, alors que jusque là les bâtiments se trouvaient dans le bas près du moulin. Déjà auparavant, l’ouverture de la première route LA CHABANNE-SAINT CLEMENT avait incité CHAUDAGNE dit BUSSET du village CHAUDAGNE a construire dans sa propriété traversée par celle-ci vers 1860. L’endroit s’est appelé “Vê la charité”… S’agit-il du surnom du propriétaire, très pieux paraît-il ou de la croix encore présente dans le virage tout proche ? En tout cas, ce vieux célibataire avait pris la précaution de fabriquer un cercueil à sa mesure qui attendait debout dans un coin de chaumière.

Cette fermette tomba en ruines à partir de 1920 et la Propriété -fut rachetée par Jean-Marie THEVENET lorsqu’il prit sa retraite de menuisier-charpentier.

Sur la nouvelle route, en usage actuellement, il faut citer la maison Blettery, aux FOUGEROLLES, bâtie en 1899, lorsque le propriétaire venant de PERlASSE obtint la place de cantonnier. Son épouse étant une GAY de CHAMBONNIERE (de la branche MARMITON).

Une autre fermette a existé un peu plus haut dans le virage et démolie il y a une quinzaine d’années par les ponts et chaussées. Elle avait été bâtie par Blaise RIBOULET (1835-1925) qui originaire des RIBAUDES devint propriétaire chez GUILLOT.

Quant à l’autre maisonnette en bordure du chemin de SAINT CLEMENT – BRUNARD (ex chef-lieu) elle est plus ancienne puisqu’on a beaucoup parlé localement, d’une aventure survenue à ses habitants, à la fin du siècle dernier le gros Henri et la « grand’Frelette ».

Donc Henri FELIX, né à Lyon en 1849, enfant de l’assistance, se trouvait domestique au MAYET lorsqu’il épousa le 19/4/1874 à SAINT NICOLAS Jeanne-Marie LAURENT, née en 1853 au “communal de Retord’ et présentement domestique à SAINT NICOLAS. Une fille Claudia, naissait à LA CHABANNE, village GUILLOT LE 27/8/1882… C’est entre ces 2 dates qu’il faut peut-être situer l’affaire.

A ce qu’on disait dans ma jeunesse ils seraient partis, attiré par quelque publicité ( et peut-être aussi par des droits d’ancien combattant) dans un pays en voie de défrichement, où ils auraient obtenu une concession “à perte de vue”..,. Plutôt que l’Amérique, ne serait-ce pas l’Algérie, que l’état français cherchait à mettre en valeur après la guerre désastreuse de 1870 et la commune de PARIS ? Bref n’ayant pu s’implanter “ les bêtes sauvages, la vermine (insectes) le climat, les « sauvages » (indigènes du cru) s’étant ligués pour contrarier leur plan “ils suppliaient bientôt qu’on les rapatrie…. Ce dont s’occupa le conseiller général du moment. Mais partis pas riches, ils revenaient misérables.., et servaient d’exemple à la jeunesse de l’endroit pour limiter ses ambitions.

Henri mourut tragiquement vers 1900 travaillant à la construction du clocher de l’église, il tomba d’une échelle mal-arrimée.

La maison fut ensuite habitée par la famille Gilbert LAURENT, sabotier père et grand-père des chefs -cantonniers du MAYET, avant de devenir propriété de Monsieur BERGER, disparu prématurément,

Plus haut, aux RONFIERES, Antonin PRESLE, venant de CHAUDAGNE, bâtit vers 1880-82, sur une propriété de famille…. 30 ans plus tard, son gendre Pierre BECAUD, venant du MOULIN JURY, bâtit la ferme du Bas, après division de la propriété initiale. Non sans ennuis car ayant eut de sa femme au moins 5 enfants, il resta seul survivant pendant près de 20 ans.

Auparavant, il s’agissait d’un lieu-dit dépendant du domaine de BRUNARD et sans doute, à son époque, assez embroussaillé pour mériter l’appellation de RONSSIERES (orthographe ancienne).

Extrait BM 1993-1995

Robert Gay